Entre 1860 et 1945, une sélection de faits divers, anecdotes drôles, scandaleuses ou lamentables, des drames ou accidents, dans votre rue, votre immeuble ou sur votre chemin, sont ici rassemblés sous forme de fac-simile.

Après les n°1 sur Les Abbesses, et le n°2 sur Pigalle, n°3 sur les rues Lamarck, Caulaincourt, Francoeur, l’avenue Junot, les impasses, passages, et escaliers… le n° 5 :

Le Haut Montmartre :

Place du Tertre,

Norvins, Basilique, etc

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11, rue Muller 75018 Paris

 - 01 53 41 06 95

 - 06 17 42 79 14

Sommaire :

Place du Tertre ..……………….……………….…….. 3 Rue Norvins …..………………..….………………….. 13 Rue Poulbot ..……...……………………..…………... 31 Rue Custine ……..………………….………………….. 13 Rue Ramey ...………………...….……………..……. 32 Rue Lepic …..…….…..……….………………………. 37

11, rue Muller - 75018 Paris

01 53 41 06 95 ou 06 17 42 79 14

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Basilique et Carmel

Basilique et Carmel

Place du Tertre

Affaires de touristes ?

'A MONTMARTRE

Un regrettable incident

(Suite de la t..page),

n est hors de doute que cet lnoldent tau prévisible et qu'il ne sera pas le dernier. Or, Il est à Paris, certains oom merQanta quJ rnéoonnalseent les règles élémentaie• de la aourt.olele qui, un

out oll .\'auLr.e. ..._ ca, . ...

tentenOus. -

Sanilante bagarre plae du Tertre

:Le gardien Henri BauJan. du dlx-hU1- tleme arrondissement, voulait Intervenir, lundi soir, entre deux homme. qui se battaient, place du Tertre : Lucien Tes aler, Agé de 39 ana, négoçlant, 1, rue du Bendez-Vous, et Octave JOeynlana, sujet belge, Agé de 35 ans,·pédicure, demeurant

5 rue de l'Bgallt6. Le gard1en fut fort mal

rêçu par l.Teaaler, qui, apréa l'avoir ac cuewI en termea vébimente, lui décocha à la figure un formidable coup de poing. Le garCllen tomba à terre et Tesaler se riclplt.a aur lui et le roua de coupa, &'HO

e Rntort d'une femme qut l'accompa gw&lt, Marguerite Marty, Agé lie 311 ana, demeurant. H, square Olaude-De-buuy.

. Alert.é par le bruit de la bagarre, le gardien .Tule1 Durre, du d1X-hutfl6me t.r nt, se porta au aeooura de aon

oaqiarade.

A MontparmiSBè, t\'Qal'tler ofl plu•

qu'aiUeura r.ran9ta.111 et Arangera frater

t.erYtnt à

agents.

C'en alors que KJA!fD1&1MI in

IOD tour pour boxer • deux

nisent, dans un café récemment ouvert.

tout oonsoigmateur dol\ être po8sesseur de livres ou de dollars pour avoir droJt de consommer.

Cinq de nos confrères appartenan\ à des opinions dittérentes et même diamé tralement opposées ont·ét.é, en moins de trois semaines, ou expuls de oe oaté ou arrêtés 'à la la sultè de df11ou11ion1. Il en résulte quq la bonoe entente en tre étrangers et J'rançals est oomprQ mlse dans ce «iuarUer et que nous as sisterons un Jour à Montparnasse à des ll\ok1ent1 ldenUque1 à oelul d'hier à Montmartre. Il nous suffira, pensons nous, de 6ignaler oes abus pour qui les mesures nêoessaire• 'IOlent pl'Üle'I

afin d'éviter de regrettables Incidents

En dépit de M. POssy Foot, apôtre.dfl la séoberétie, Il don être lol e à tout Yrahoals de boire à sa sou et n est

lnutue de donner des mouts d•uclt.· Uon à 1une xMbpboble QUe Jes c1rcon.. tances aotuelles 1ut1lsenr·à entretenJr

Une ·bagarre g6n6r&le a'euutl'lt,

p1Ul1eurs pusanta, t.éJDOlDa de la IC6ne,

ayant pria falt et cauae, 1•una pour lee

agents, Jee aut!'M pour 1eun a4Yenalrea.

Bntln, l'arrivée aur 1M lS.UX de deux

eara de la prftecture Jnit ftn à la bagarre.

Tout le monde tut emmené au oommts

aarlat des Grandee-Oarrtérea, oil l'on pro

c#Jda aux lnt.errogatolrea. Lee deux agents

ont dQ tire tranaport6s à la mat.on

d.e 11&11t6 dee _gardiens de la paix.

La femme Karty. et T.ter ont ttf, de leur èô. mvoJM au DêpOt.

Le .Journal [!) 193110Bn4 (

................................................... .

IAs desaeas de Paris

Nous avons lt dernll!rement qu'on avait mis à l'adJudlcatlon la fourniture des maté riaux nécessaires à consolider les carrières soutcrra1-de Paris.

,Quelque1-t1nes de ces carrl6res, mal conso lldèes, menacent rwue. Si elles s'écroulaient, elles entraineraient avec ellés les terrains su perposés et les maisons qui y sont eous truitcs.

Aussi les travaux vont·ils être poussés très activement.

Leeqaartlen sou.s1.111ms sont la }Jartte do ln rive gaucho qui s'étend du Luxembourg à Montrouge, Passy, Montmartre, les Buttes Qhaumont.

Les quartiers de 'Montmartre et des Buttcs Chaumont ont 6té eonsolld• à diverses re prises.

Mnis la façon dont ces travaux ont été er fectués rend conUDueUement de nouvelles consolidations nëceasaires.

Ouand les carrière& de tre 'lui s'éten dafen11sous ces deu1 buttes lW'ent abandon nées, on les Qudroya : c'est-à-dire qu'ou les fit s'eft'ondrer à la mine. Il se J)J'Odui'Blt des bouleversements de terrains qürcomblèrent Iea cavités. mals AM-mérent un sous-sol mo bile, peu solide et eu consistant.

Place du Tertre

Place du Tertre

Sw- la cordle raidie au-deu\\IS

dle a JP>Baœ ·d\11 ']['eirttre

Décidément, notre époque est celle des recorda et des -proueues failtu· tiques: .

Toat récemment, uo acrobate tentait

de grimper au sommet de la Tour Eiffel et n'était détourné de cette 'dangereuse entreprise que par l'intervention de la police. Ces jours derniers, un automo biliste descendait, dans une voiture qu'i! considérait sans doute comme. sacrifiée,

un èscàlier des plus escarpés.• et se fai

sait arrêter par les agents.

Hier matin. enfin. un audacieux dan-

s.:ur de corde traversait la place du Tertre sur un cible tendu au-dessus des maisonJ-

Cette fois, la police se contenta de corser la figuration et ne troubla point la fëte. Il est vrai que !'équilibriste·était Un professionnel sexagénaire, dont · la prudence et l'habileté ne faisaient de doute pour personne. Dji:lmako - é'est son nom - a tant de fois marché- sur h ceirde raide qu'il s'y promètiè comme sur Ur\ trottoir des boulevard& ·

La foule ressentit bien quelque émo tion quand e?lc le vit s'aventurer, balan· cier en main, sur le câble tendu à se rompre. Mais l'homme, costumé cow boy, avançait tranquillement. Parvenu au. terme; de s'ln voyage, il z:ecomm pws rcvmt encore et repartit une qua

_lrième fois, tout cela ur permettre aux opéra.turs de cinéma de prendre en son honneur ane : bande immortelle. Et 'a foule applaudit •

I.e ..lomlal ID 19'1b/Ull.'O.. 1

Disparue depuis mercredi la jeune Ginette Barbedaux est retro:ivée à Montmartre

, Ln. J0une Ginette Barbcdaux qui, nous lavons dit h cr, al·ait q itté brusque mcn., mercredi, le do:mcJ e d" ses pa rents, 2, rue la Solida1té, a été n;trouvc. On rait que la f!Jette, 11ul n est ee que de 13 .ans, avait. emporté lors de sa fugue un s :nme de soo rr:mcs o.p;ia tena à a. mère.

A eft cet ar n ."enfant avait ou une chambre d un mod te hôtel de l!l pla::e du Ter rc. Elle s'était acheté un manteau, a'étnlt klnt les ongles et décoloré les cl eveux.

C'est 1hôtelter qui. après avoir re- connu la photo d la fille ur un Jour- nal du solr, a1er n. a 1nmUl.e

.L'enr&nt a. té r •rouvt-e rué Lamarck,

ou cl c promcnn!t en compagnie d'un jeune a mi.

En larmes. Omette Bar!M!daux a Juré à,se par 0nt.s qu·e.: n re:::ommcnceralt

p.us.

D"'vnnt ses belles resclutlon.s elle a

été rend ue à sa famille. '

LeJcxnal 1ï> 19341l18121,

Place du Tertre

…/…

Depuis quelque temps, le patron d'un restaurant de la place du Ter tre constatait avec déaes,poir que aa recette 6tait dea pua minimes. Il porta pla.lnte. .,

L'enquête perm it de découvri r qu'un certain Arthur T..., 18 ans, caviste das l'établissement, se li vrait à des dêpE'nsea exagérées dans lea boites de nuit de Montmartre oi'l il faisait couler le champagne à flots.

Arrêté, ll avoua que, depuis long

tempip, Il pulsait dan.' 1& caisse de

•on. patron. 70.000 francs avaient ét ainsi aouatraita. Une partie de cette •omme avait Hé remise par

T... l. sa mère et à un de ses amis, Roland B..., 19 ans, 29, nie Baudin.

Le trio a été envoyé au Dépôt.

Paiis-soil (D.... ..1.9."4"Y' 01/06 (J

LE GRAND MEETING

des séparatistes montmartrois

ur la charmante peliie place du 'Iertre, déjà ciladine, encore villageoise, devant l'ancienne mail'ie de ontmartre, les sé Jiaratisles montmar trois onL tenu hier, à rinq heures du soir, un grand meeting con t rad ictoi re, en lll'éscncc dr deux mille spec taleurs, hilares ou héberlués.

JulPi D paquit t't son célèbre chapeau haut de forme manquaient seuls 1\ la réu nion, pour 110 pas inllucncer les électeurs 1 Donc, sous la présid ence du chansou

nie1· )J arcel Pnilcnt, qu·assistaien.L au

r ic Hallé, dirccleur dr la Vache enragée,

organe de tous ·Je parlis; Platon Argyri

<lés, sculpteur, et J ulhen ue .1Jav1I, dess1- natcu r, la séance fut déc'larée ouverte, dès que l'on cu l apporté une table, sur Ja c1uelle montèrent, à tour de rGle, le!> ora tcuL·s.

On riait à ventre déboutonné, autour des tables chargées de canettes de bière, de bouteilles de cidre et de pichets de vin gris, en écoutant les candidats rugir leurs promesses.

-Tous ceu:io: qui ne \'Oteront pas pour nous, pérora le sauvagiste · tarcel Pénitent, savent ce qui les attend : la Mort, sans

phrases.

Le candidat dada. Tristan 'fsara, monta sur la tablP, mit un doigt sur ses lèvres, cligna de l'œi l, dit : " Chut l Rien l "• et redescendil, ayant ainsi exposé son pro gramn;ie.

)laurice Hallé, candidat dépaquisle, avoua qu'il se faisai t gratuitement. nourrir et abreuver, en qualilé de candidat, par iles commer9anls montmartrois, eL qu'ayant ainsi résolu pour lui le probl&ne de la vie chère il ne ,·oyait pas pourquoi il ne le résoud1·ai t pa3 de même pour autrui. Il eu t un très gros succès.

Enfin, l'un des adversaires de Jules Dé paquit, un cubi,ste, déclara que Dépaquit n'était qu'un mythe, qu'il n'avait jamais existé, et que la preuve de ce qu'il avan çait résidai t dans ce fait, que le susdit était totalement inconnu chez Loos les bistros de Montmartre ; révélation qui plonf!'ea les assistants dans Qa stupeur la plus Joyeuse.

Pendant que l'on débitait, avec humour,